La minéralogie…quel
avenir !...où va-t-elle ?...surtout où l’emmène-t-on
?
Il me semble très
interessant de vous proposer un point de vue averti sur
l'avenir de la minéralogie biensur celui ci n'engage
que l'auteur que je remercie.
Nicolas durbecq me laissant
un message dans ma boite aux lettres ajouta a son message
un texte fruit d'une reflexion qui n'est pas sans interet.
Je vous laisse decouvrir son experience dans le domaine
minéralogique et les dessous parfois singulier
du marché des minéraux. bonne lecture !
Vous pouvez télécharger
ce texte au format pdf ci- après Réflexions
93 ko
Minéralogie : vers une mort
annoncée.
La minéralogie…quel
avenir !...où va-t-elle ?...surtout où l’emmène-t-on
?
J’ai commencé la minéralogie
à l’age de 7 ans après avoir fondu
d’admiration devant une belle pierre verte transparente
qui se trouvait sous mes pieds dans le pré qui
bordait la maison à Saint-Sauves.
Je n’avais aucun nom à attribuer à
ma découverte mais qu’importe, l’essentiel
était de garder précieusement ce bien.
Et si une autre pierre de ce genre pouvait être
trouvé au même endroit. En réfléchissant,
la probabilité était grande pour en trouver
d’autre. Après avoir exploré tout
le champ j’avais un trésor constitué
de deux pièces.
La voisine me demanda ce que je cherchais. Elle m’apprit
alors qu’elle était propriétaire d’une
carrière et me donna des échantillons de
fluorine. Le soir je dormais tranquillement avec mes deux
belles pierres vertes.
Qu’il est loin ce temps merveilleux…
C’est en surfant sur Internet
et en fréquentant les bourses que l’envie
de mettre « un coup de pied dans la fourmilière
» m’est venue. Jusqu’où allons
nous laisser la minéralogie dériver ?
Actuellement j’ai 45 ans mais
j’essaie de me mettre à la place d’un
jeune de 7 ans qui voudrait démarrer la minéralogie
en 2005. Le pauvre …que lui reste-t-il ?
- se promener dans les champs hors
culture après les moissons sans rien saccager et
en cherchant quelque chose d’intéressant…n’y
pensez plus. Vous allez vite voir le propriétaire
des lieux arriver. S’il y a vraiment quelque chose
vous allez sûrement le déposséder
d’un bien qui ne l’intéresse pas mais
que vous allez devoir négocier en monnaie sonnante
et trébuchante. Dans certain cas les parents auront
accompagnés le jeune pour lui faire plaisir en
toute innocence et ne connaissant pas ce « milieu
» ils en seront quittes en plus des frais d’essence
à un dépannage pour remplacer les quatre
pneus de la voiture. Au passage certains après
leur forfait oseront même proposer des caisses qu’ils
vendent eux-mêmes sous le manteau pour arrondir
leur fin de mois. Ne rigolez pas ces faits sont malheureusement
réels.
Autant vous dire que la minéralogie s’arrêtera
là pour ce jeune s’il n’a pas la chance
de rencontrer un membre de club sympathique.
- trouver une carrière
: sans passer par un club…et encore…c’est
mission impossible. Une petite anecdote pour vous situer
la mentalité Française : en Allemagne il
existe des carrières ouvertes au public les jours
d’exploitation, accessibles en payant un droit d’entrée
qui comprend une assurance. Une carrière Française
avait imité ce modèle…rien de plus
normal…sauf que cette carrière était
envahie par un public toujours plus nombreux et que le
prix d’entrée était près de
100 fois supérieur à celui de l’Allemagne.
Ce grand nombre d’entrée procurait un revenu
important mais que la personne omettait de déclarer
au fisc ! La sanction ne s’est pas fait attendre
et la carrière refusa de recevoir du monde du jour
au lendemain. (j’ai volontairement raccourci l’histoire
plus complexe mais qui dénote bien un certain état
d’esprit).
- Fréquenter les clubs
: c’est ce qu’il y a de mieux pour
le moment. Encore faut-il faire la démarche et
qu’il existe un club près de chez soi. C’est
pour cette raison que les clubs doivent aller au devant
des jeunes comme dans les écoles ou lors des bourses
avec des expositions appropriées. La journée
des associations est aussi une priorité.
- Les bourses de minéraux et Internet
: alors là nous allons toucher du doigt des sujets
qui fâchent. Je vois déjà certains
clans se dresser, des voix s’élever et des
débats commencer.
Les bourses : celles qui sont dignes d’intérêt
se font de plus en plus rares. On observe une baisse de
qualité des pièces exposées et une
hausse sans fin des prix.
Les belles pièces de la grosseur de la main sont
devenues inaccessibles bien que leur qualité soit
en baisse. Les pièces intermédiaires sont
devenues rares, sans intérêt et chères
elles aussi.
En fait ce phénomène s’explique par
l’approvisionnement à la source. Rappelez-vous,
25 ans sont passés depuis l’ouverture de
l’URSS qui permettait aux grossistes de s’approvisionner
en pièces à un prix faible. Malgré
la multiplicité des intermédiaires au final
le prix restait raisonnable et chacun pouvait gagner sa
vie correctement. C’est par cet intermédiaire
que j’avais pu acquérir des grenats uvarovites
de belle qualité à 50.00 francs et des axinites
centimétriques pour le même prix.
Les Russes ont vite compris que leur intérêt
était de vendre cher aux grossistes et si cela
ne leur plaisaient pas ils vendraient eux même sur
les bourses.
Puis ce fut le tour de Madagascar et maintenant ce même
phénomène se voit avec la Chine. Après
deux années de prix en rapport avec la qualité
proposée, c’est l’envolée !
Les producteurs ne veulent plus être les parents
pauvres de la minéralogie. La multiplicité
des relations internationales et des possibilités
d’échanges font que le délai se raccourci
de plus en plus. Quel sera le prochain pays eldorado de
la minéralogie ?
Certaines réflexions de soit
disant professionnels me font hérisser les cheveux,
du style : il n’y a pas beaucoup de visiteurs mais
je m’en fiche, je fais mon chiffre du week-end sur
une seule pièce…la culbute je sais comment
on s’y prend ! ou : je ne sais pas exactement le
nom de tout ce que je vends mais le principal c’est
qu’il y ai une histoire attachée à
chaque pièce que j’ai sur mon stand. Les
histoires je les invente comme cela je vends plus cher
et tout le monde est content même l’acheteur
qui croît à mes balivernes. Moi j’attire
les gens sur les problèmes de santé avec
les minéraux et une fois qu’ils sont devant
mon stand je ne les lâche plus exactement comme
les camelots sur les marchés ; faut savoir vendre
! C’est un métier ! Regarde moi tous ces
amateurs qui vendent à des prix bas…pas étonnant
que l’on ne peux plus gagner notre vie il faut les
faire interdire de vente comme cela on pourra s’approvisionner
chez eux encore moins cher.
(Encore une histoire vraie : une commerçante professionnelle
et déclarée subit des pressions de la part
d’organisateurs de bourses et de collègues
vendeurs au seul motif que ses tarifs ne sont pas assez
élevés et qu’elle sabote le marché).
Le pire c’est les réflexions lorsque vous
avez regardé une pièce et quelle ne vous
plait pas – cristal ébréché-
et que dans votre dos vous entendez : tu as vu celui là
il regarde et il n’achète pas…comme
les autres…tous des abrutis…ou bien ils n’y
connaissent rien et tu as vu leur dégaine !
A tous ces commerçants je peux leur dire une chose
: si le commerce ne vous convient pas ou si vous ne pouvez
pas en vivre faites autre chose.
Certains revendeurs n’hésitent même
pas à arnaquer un enfant en lui vendant des minéraux
de synthèses provenant de sa soit disant dernière
sortie à l’étranger en lui assurant
qu’il fait une bonne affaire.
En ce qui concerne les faux amateurs
il y aura toujours des personnes qui abuseront du système
et ce n’est pas en sciant la branche sur laquelle
vous êtes assis que le ver partira du fruit. De
plus se sont souvent des anciens amateurs reconvertis
en professionnels qui tiennent le discours le plus extrémiste
et qui ont très vite oublié les années
où ils fréquentaient toutes les bourses
ou brocantes pour vendre.
Pour en revenir à notre jeune
à la recherche de pièce correcte à
un prix raisonnable, il ne lui reste plus beaucoup de
possibilités et il ne lui en restera aucune lorsqu’il
n’y aura plus d’amateur dans les bourses.
Quel sera alors l’avenir de la minéralogie
? Elle se restreindra à un petit nombre de personnes,
qui soient seront fortunées, soient auront un réseau
de relations leur permettant de palier cet état
de fait. Quand aux commerçants 80 % d’entre
eux auront disparus. (C’est déjà arrivé
dans d’autres domaines) !!!
- Internet : alors
là c’est la dérive complète
depuis quelles années…et quand je dis dérive
je devrais dite arnaque !
Comme à la Samaritaine on y trouve tout mais surtout
n’importe quoi.
Certains sites propose de la marchandise qui se veux être
de très haute qualité –les prix sont
là pour en attester- mais il faut y regarder de
plus près. Que voit-on ? Une grande collection
ayant appartenu au grand collectionneur Américain
X –inconnu mais il est vrai que je ne connais pas
tous les collectionneurs-.
Les photographies sont magnifiques, de haute qualité
et les échantillons sont bien mis en valeur mais
lorsque l’on regarde dans le détail on s’aperçoit
vite que tous les échantillons sont ébréchés,
que certains comme des calcites sont cassés mais
que l’angle de prise de vue le laisse peu voir et
surtout que les couleurs ont été modifiées
par informatique.
Pour faire encore plus professionnel on n’hésite
pas à rajouter des étiquettes faussement
anciennes ou des références à des
musées. 80% de ces pièces vous sont indiquées
comme déjà vendues et il ne vous reste bien
sûr plus que celles d’une qualité inférieure
mais au même prix …et quel prix !
Voici quelques exemples :
-fluorite jaune des Asturies petits cristaux de 5 mm sur
gangue et peu esthétiques 250€
-vanadinite 5mm sur gangue de 10X10 cm 1150 € !!!
oui ! vous ne rêvez pas c’est bien 1150 €
pour une pièce que j’ai acheté 3 €
à un Marocain.
-calcite de chine aux cristaux de 3 cm cassés à
leur extrémité 3800 € …sans erreur
dans les zéros.
-cérusite sur gangue 6 mm X 2 mm 3200 €
-un cube cassé isolé de fluorite 4 cm X
4 cm 200 € Aucune face n’était intacte.
-argent en micro minéralogie 4000 €
Imaginez la consternation d’un enfant qui découvre
ces sites Internet chez lui.
Certains parents sont venus m’apporter
des « cailloux » en me demandant combien ils
pouvaient en retirer. Quel désespoir lorsque je
leur répond : rien ! Ils me regardent bizarrement
en se disant : celui-ci il n’y connaît rien
allons ailleurs.
Certaines photos sont même
manipulées avec des UV. Les rouges sont plus rouges
et les blancs plus blancs. De nombreux sites indiquent
que les minéraux qu’ils vendent sont issus
de grandes collections. Je suppose que pour eux grandes
veut dire importante par la quantité et non par
la qualité. Bien sur toutes ces pièces sont
déclarées exceptionnelles, rares, et à
saisir immédiatement pour ne pas laisser filer
une bonne affaire. Aucun collectionneur avisé n’achèterait
ce genre de pièce lamentable. De plus, qui achèterait
une pièce sur photo sans voir si elle n’a
pas été recollée comme certaines
aigues marines ou traitée comme le quartz noir
de l’Arkantsas.
Les sites des « amateurs »
tendent vers les mêmes dérives. J’ai
pu y observer des lithophyses de l’Esterel à
200 € ainsi que des petites fluorites de Buxières
d’une taille de 10 cm (pour la gangue) à
150 €.
Aux professionnels je dirais :
Commencez par faire le ménage
chez vous avant de vouloir faire celui des autres. Chacun
doit avoir sa place et être respectueux envers le
néophyte. Il en va de la pérennité
de la minéralogie. Les bourses doivent être
un lieu convivial où chacun doit s’y retrouver
et avoir envie de s’y rendre avec plaisir.
Affichez clairement vos prix. Il m’est arrivé
d’être méprisant envers un vendeur
qui répondait systématiquement : vous m’en
donnez combien ? mais attention à ne pas vous tromper.
Finalement les acheteurs sont décontenancés
et le vendeur fini par un magistral –allez, je vous
fait un cadeau c’est 200 € (20 X le prix normal).
Utiliser ces techniques de ventes pour des boites de conserves
ou de la ferraille je le conçois mais pour de la
minéralogie…
Aux amateurs je leur dirais
:
Faites un effort de présentation sur vos stands.
C’est aussi le respect du visiteur que vous renforcerez.
Le style bourlingueur ne fait plus d’effet. N’oubliez
jamais qu’une bourses n’est pas qu’un
grand marché pour connaisseur il est aussi un lieu
où beaucoup de personnes se rendent uniquement
pour observer les beautés de la nature. Et ces
visiteurs ont autant le droit de regarder que les collectionneurs.
Certains sont des acheteurs potentiels.
Et la valeur des minéraux ?
Les débutants sont toujours
un peu perdus devant les prix annoncés et face
à la valeur supposée de leurs pièces
minéralogiques.
Il faut savoir que les prix varient en fonction de divers
éléments.
Voici une petite histoire en provenance
d’Internet et traduite par un journal de minéralogie.
Toute ressemblance avec une histoire réelle ou
des personnages actuels serait une pure coïncidence….bien
que !
Notre beau minéral se trouve
dans une carrière en exploitation. Un jour un club
ayant obtenu une autorisation se rend sur les lieux et
tous les membres du club commencent à gratter et
casser. La journée se passe en toute convivialité
et chacun montre les pièces découvertes
avant de les emballer soigneusement pour le transport
lors du retour. Notre brave collectionneur emballe son
échantillon et le range dans la cave avec les milliers
d’autres empilés dans des caisses étiquetées
dans le meilleur des cas.
Notre échantillon reste dans
la cave pendant de nombreuses années jusqu’au
jour où sa femme se met en colère et lui
demande de ranger sa cave et ses cochonneries sinon elle
jettera tout à la poubelle (pure fiction n’est
ce pas ?).
Le collectionneur commence à trier et finalement
se sépare de nombreux échantillons sans
aucun intérêt.
Un de ces échantillons qu’il trouve intéressant
passe au nettoyage à la brosse et à l’eau.
Après une dernière réflexion de sa
femme sur l’état de la poubelle remplie de
gravats, il se décide à montrer sa pièce
à son club.
Au club une personne lui fait remarquer que sa pièce
doit être débarrassée de tous les
oxydes de fer qui s’y trouvent. Devant ce travail
supplémentaire il décide de l’échanger.
Valeur de l’échange : 0.50 €
Le nouveau propriétaire fait
subir au minéral une série de traitement
pour lui rendre sa beauté. Les cristaux sont visibles
et propres. Il le propose à un ami au prix de 5.00
€.
Cet ami membre d’un autre club
de minéraux le montre lors d’une soirée
thématique au prix de 15.00 €. C’est
vrai que la soirée a fini autour d’une bonne
bouteille !
Un collectionneur averti passant
dans les parages voit le minéral, reconnaît
sa provenance, apprend que la carrière est fermée
et qu’il n’y aura plus de pièce de
ce genre sur le marché. Il estime alors que sa
pierre vaut bien 25.00 €.
Quelques années plus tard
un article dans une revue de minéralogie raconte
l’histoire de cette carrière et décrit
les formes de cristaux rares qui y ont été
découvertes. Le propriétaire estime alors
que sa pièce vaut bien 50.00 €.
Le propriétaire meurt et laisse une collection
sans références, sans étiquettes
et sans aucune indication.
Les héritiers totalement ignorant de la minéralogie
parlent de la collection du défunt autour d’eux.
Un revendeur local s’empare immédiatement
du problème flairant la bonne affaire. Il propose
à la succession un prix de 1000.00 € ce qui
correspond vu le nombre d’échantillons à
environ 0.50 € par pièce. Notre défunt
commence déjà à se retourner dans
sa tombe.
Mal informé en minéralogie,
le revendeur essaie de le vendre 50.00 € comme un
minéral classique. Toujours dans son stock au bout
de deux ans, notre revendeur qui a compris que les bijoux
se vendent mieux fait un lot à 20% du prix indiqué.
Notre spécimen est donc passé à 10.00
€.
Le nouveau propriétaire vendeur amateur dans la
bourse de son club, reconnaît l’origine, fait
une photocopie de l’article en y ajoutant sa touche
personnelle, le met en vente 100.00 € pour couvrir
les frais de l’achat qu’il a fait la semaine
précédente.
Un « riche » amateur
qui vient de commencer sa collection en minéralogie
achète la pièce à 90.00 € trop
heureux d’avoir obtenu un rabais de 10%.
Les pièces de cette carrière continuent
à être recherchées et les prix s’envolent.
Puis la carrière est remise en exploitation et
de nouveaux minéraux en sortent mais sous l’exclusivité
de la société X.
A grand renfort de publicité et de marketing cette
société revend les pièces à
un prix astronomique 10000.00 €. Au bout de deux
ans le marché des grands collectionneurs et musées
est saturé et les pièces ne se vendent plus.
Finalement la pièce est aussi courante que l’améthyste
du Brésil et les spécimens en circulation
se vendent 150.00 €.
Un acheteur prend possession de la
pièce et l’observe au microscope…miracle…
un nouveau minéral inconnu est présent sur
une face à l’état de trace. Il écrit
des articles, montre les photographies de sa pièce
et la vend pour 500.00 €.
La pierre reste dans la collection
d’un anonyme pendant 15 ans bien que certains amis
lui aient proposés de l’acheter 1000.00 €.
Sentant la vieillesse arriver il propose son échantillon
au musée local pour 5000.00 €. Dans son esprit
les 1000.00 € déboursés quinze années
auparavant « valent » bien 5000 maintenant.
Malheureusement le conservateur ne dispose que d’un
budget de 1000.00 €. Aucun généreux
donateur n’est intervenu en faveur du musée
et le propriétaire meurt.
Les héritiers veulent occuper les lieux immédiatement
et font appel à une entreprise pour la rénovation.
La collection dont personne ne se soucie fini dans la
même benne à ordure que les gravats du mur
de la cuisine. Le camion vide ses gravats dans une carrière
et le tout est recouvert de terre.
RETOUR DE NOTRE ECHANTILLON A LA
NATURE.
Cette histoire montre que la valeur
d’un échantillon est uniquement celle que
l’on veut bien lui accorder, qu’il n’y
a aucune règle précise si ce n’est
la marge et le bénéfice du commerçant.
Ce qui compte c’est de trouver
« l’imbécile » qui achètera
votre échantillon plus cher que vous. Le marché
suit les mêmes règles que le marché
de l’art : seule la spéculation fait la côte.
Je pense que beaucoup d’entre
vous se sont retrouvés dans une partie de cette
histoire.
En résumé, on peut considérer qu’il
existe plusieurs règles à respecter pour
se constituer une collection digne de ce nom.
- La motivation :
plus la motivation est grande plus la qualité de
la collection est importante sans intervention de la notion
d’argent car il existe de très belle collection
de spécimens de petite taille.
- L’échange
: les échanges ne sont pas fonction de
la valeur de la pièce mais de la perception psychologique
que l’on a de l’échange. N’oubliez
pas qu’une pièce courante dans votre région
peut être rare dans une autre.
- La disponibilité des pièces :
elle est proportionnelle à l’investissement
que font les marchands à un moment donné.
Certaines belles pièces sont sorties en quantité
sur un court délai puis la carrière est
négligée faute d’acheteur. Les pièces
ne se voient alors plus dans les bourses…tant pis
pour vous…c’est vrai c’est comme à
la bourse, le plus dur c’est de savoir quand il
faut acheter ! Mais tout le monde est sur un même
plan d’égalité que se soit le collectionneur
fortuné ou monsieur tout le monde.
- Attention ! lors
d’une découverte les premiers échantillons
sur le marché sont toujours les meilleurs. En effet
les grands marchands trient les belles pièces immédiatement
pour faire connaître le site.
- Un bon spécimen restera
toujours un bon spécimen. S’il ne vous plait
plus la semaine suivante c’est qu’il n’était
pas bon. Alors destinez le à la vente ou à
l’échange.
- Ne vendez ou n’échangez
que un spécimen que si vous l’avez déjà
remplacé par un autre de meilleure qualité.
- Si vous avez le sentiment que la
pièce est une bonne affaire ou que vous ne la reverrez
pas dans cette qualité, n’hésitez
pas lancez vous ; chacun d’entre nous a eu un jour
un regret qui restera éternel.
- Une collection doit vivre. Les
minéraux doivent être remplacés comme
il est possible par de meilleures pièces. Il est
nécessaire de posséder des pièces
de moindre qualité. Dans une exposition la monotonie
sera rompue. Achetez quelques grosses pièces pour
varier la taille de vos échantillons.
- Il est impossible de posséder
une belle collection sans être passionné.
- Soignez l’étiquetage
avec de belles étiquettes sur beau papier et avec
des caractères d’écriture originaux.
N’oubliez pas que l’étiquette est partie
intégrante de la pièce exposée.
- Les pièces exposées
doivent être d’une parfaite propreté.
- En ce qui concerne les meubles
d’exposition il vaut mieux éviter les vitrines
qui sont trop sensibles à la poussière.
- N’oubliez pas d’agrémenter
votre collection par des livres ou des outils anciens
qui donneront un charme supplémentaire à
vos pièces.
- Prévoyez le devenir de votre
collection après votre passage sur cette terre
pour qu’elle ne se termine pas comme dans l’histoire
précédente.
- Montrez votre collection, demandez
à votre maire s’il accepte de l’exposer.
En général vous obtiendrez un oui de plaisir.
- N’oubliez pas que vous collectionneur
vous êtes les dépositaires de pans entiers
de la minéralogie descriptive.
- Enfin pour les clubs : pourquoi ne pas organiser
lors de vos bourses des concours de collection minéralogique
basée pour chaque concurrent sur une série
de dix ou quinze échantillons. C’est un concours
qui est fréquent aux USA et qui stimule les clubs
sans avoir recours à une lourde organisation. De
plus les membres des clubs apprécient se genre
de concours.
A MEDITER.
Nicolas durbecq
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